Idée n°60 : reprendre espoir
Vous ne sentez pas ? Vraiment ? Rien ? Du tout ? Ce petit air de printemps qui a soufflé tout le mois de novembre, ce frémissement, ce mouvement, partout, comme une sorte de dégel des consciences ? Mais où étiez-vous, qu’avez-vous fait, ces dernières semaines ? C’est patent, pourtant, partout : des humains, nombreux déjà, se lèvent et s’organisent. Ici, en Balagne, là, en Corse, plus loin, en France et dans le monde. Des groupes, des collectifs, des associations, des forums… Quelque chose qui rend un peu d’espoir, un début de démocratie participative, coopérative, délibérative, un début de résistance, si on aime les grands mots.
Le fond de l’air redevient rouge…
Ici, le Forum des Citoyens Actifs de Balagne enregistre sa plus grosse participation, son meilleur débat, depuis sa création. Plus de 40 participants, plus de quatre heures de discussions, la volonté d’aller plus loin. Le lendemain, ce sont plus de cent personnes qui se rendent à Calvi à la merendella du collectif pour le droit au logement et contre la spéculation immobilière.
Ici, on cherche des solutions pour construire autrement, pour produire autrement, pour consommer autrement, pour communiquer autrement : projets d’habitat groupé, d’association d’agroécologie, commandes groupées de produits locaux, webradio largement ouverte à tous, projections de films engagés.
La Balagne bouge.
Là, c’est un groupe Colibris qui se monte, portant un projet de territoire en transition. On y parle autonomie (alimentaire), indépendance (énergétique), permaculture, utilisation collective des outils numériques… Là encore, un projet de publication citoyenne, une affluence remarquable pour une fête de la biodiversité, une association pour une fondation de Corse qui agit de plus en plus. J’en oublie, sans doute.
Là c’est la CAPA (Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien) qui appelle à poser un autocolant Stopub sur sa boite aux lettres. Stopub, pour ceux qui s’en souviennent, il y a quelques années à peine, c’était distribué par de dangereux réseaux de décroissants antipub.
La Corse bouge.
Plus loin, ce sont les manifestations devant l’automobile club de France, pour protester contre le dîner du siècle. Dont ce con de Mélenchon ne connaissait pas, ou prétendait ne pas connaître l’existence avant de rencontrer Pierre Carles. Con peut-être, mais bouquin excellent. Lisez-le ; Ou encore un ex-footballer qui tente un tacle appuyé sur le système bancaire.
Plus loin encore, des millionnaires américains qui demandent à l’état fédéral de les taxer plus et, encore, partout, ces centaines de villes où des citoyens s’organisent pour inventer autre chose.
Le monde bouge.
Alors, le prochain que j’entends dire que les choses sont comme ça et qu’on peut rien y faire, il a mon pied au cul.
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tu t’emballes Fabien!! 🙂 j’ai pas pu venir vendredi au forum, rentrée trop tard… 😦 mais ça me rassure qu’il y ait eu du monde et que ça ait débattu!!
manette
1 décembre 2010 at 15:02
non il ne s’emballe pas, il est à l’écoute il observe,il constate, il ressent, en un mot il vit quoi!
il est vivant avec lui et avec les autres; il a envie et je trouve ça formidable! continues t’es pas tout seul, parfois il faut quand même demander, car « les autres » ne « savent » pas.
A bientôt
Mibemol
1 décembre 2010 at 15:26
C’est la première partie du constat : ça bouge dans tous les coins et c’est très bien. La seconde est moins enthousiaste : après deux générations d’individualisme, ça va pas être facile de réinventer des manières de lutter efficaces et adaptées au monde actuel.
Nous avons tous les outils pour ça, mais nous ne savons pas encore vraiment les utiliser. Il nous manque l’émergence d’une nouvelle forme d’intelligence collective, mais faut être patient, et surtout y travailler, ça viendra pas tout seul.
fabien
2 décembre 2010 at 12:53
Sûr, ça viendra pas tout seul;
As-tu une proposition ?
Pour que naisse une forme d’intelligence collective, il y a plusieurs conditions.
Pourrait-on rassembler peu à peu les individus pour retrouver quelles sont nos valeurs communes, qui nous porteraient vers un objectif bien précis donnant ainsi du sens à ce pour – quoi nous allons agir, alors seulement la motivation pour atteindre ce but, nous permettra d’avoir des idées, de trouver des solutions, de regrouper autour de nous, et de continuer quand les difficultés apparaitront.
Nous en sommes à la phase de l’éveil donc, c’est une phase importante, c’est celle des réunions, des connaissances et reconnaissances, c’est la prise de conscience de l’écart entre aujourd’hui et ce qu’on veut et qui respecteraient nos valeurs communes.
De quoi auront-nous besoin ensuite?
On pourrait les lister tous ces outils qui sont là à notre disposition et apprendre à s’en servir à bon escient. phase d’apprentissage.
Travail, compréhension, temps, oui, asseoir d’abord cette 1ère phase, les autres pourront ensuite se mettre en place.
Mibemol
2 décembre 2010 at 18:32
je viens de regarder le site des « colibris ». Ce type de réseau des « colibris » peut servir d’exemple d’intelligence collective, et d’outil type de communication active.
Mibemol
2 décembre 2010 at 22:20
Peut-être un début de réponse dans l’idée n°61 ?
fabien
3 décembre 2010 at 18:55