CHIFFRES-CLES
Population
(Source principale)
Population actuelle : environ 340 000 résidents permanents fin 2018, soit environ 130 000 et 65% de plus qu’en 1968 (avec de grosses batailles de chiffres à l’époque, pour corriger des recensements exagérés).
Progression d’environ d’1 à 1,5% par an depuis 2000, soit 3000 à 5000 habitants supplémentaires chaque année.
1er janvier 1999 : 260 149 ;
1er janvier 2006 : 294 118 hab. (source) ; 1er janvier 2007 : 299 209 (+1,7%) (source) ;
1er janvier 2008 : 302 966 (+1,3%) (source) ; 1er janvier 2009 : 305674 (+0,9%) ;
1er janvier 2010 : 309 693 hab. (+1,3%) (source) ; 1er janvier 2011 : 314 486 (+1.5%) (source) ;
1er janvier 2012 : 316 257 (+0,6%) ; 1er janvier 2013 : 319 780 (+1,1%) ;
1er janvier 2014 : 324 200 (+1,4%) (source) ; 1er janvier 2015 : 327 000 (+0,9%) (source) ;
1er janvier 2016 : 330 357 (est.) (source) ;
1er janvier 2017 : 334 938 (def.). ; 1er janvier 2018 : 337 796 (est.) (source)
90 000 ovins, 40 000 bovins, 35 000 caprins, 20 000 porcins (3 000 000 d’ovins en Sardaigne), chifres 2009.
Cette progression est due intégralement au solde migratoire, le solde naturel étant nul.
Taux de migration résidentielle.
Taux de natalité : environ 1,6 enfants par femme (source)
Moins de 20 ans : environ 19%. Plus de 65 ans : environ 23%.
Une pyramide des âges comparée de la Corse et de la France en 2008 (en pas très grand).
2,3 personnes par ménage en moyenne.
Densité de population : un peu plus de 35 habitants au km2.
(Superficie de la Corse : environ 8 700km2, soit 870 000 hectares)
Hypothèse démographique de l’Insee, scénario médian : 330 000 habitants en 2015 ; 340 000 en 2020 ; 354 000 en 2030.
Ce scénario prévoit une nette diminution du solde migratoire, à 0,4% par an dans les années 2020 contre 1,6% par an dans les années 2000.
L’insee prévoit aussi qu’un Corse sur trois sera âgé de plus de 65 ans en 2040. (source)
Evolution de la population au cours de l’année
Logement
En 2015, dernières données Insee (source) :
18% des ménages corses possèdent une résidence secondaire et 22% un logement à louer (Corse économie).
Soit environ 28 000 résidences secondaires possédées par des ménages corses (maisons de village…).
Soit environ 36 000 ménages propriétaires d’un logement locatif (en résidence principale ou secondaire).
Nombres de mises en chantier de logement par an (approximation) : de 1999 à 2001, 1500 ; de 2002 à 2004, 2500 ; de 2005 à 2010, 3500 ; 2011-2012 : 4500 (source).
Fin 2010, environ 14 000 emplois salariés et non salariés dans le secteur de la construction (source).
Nombre de foyers corses chauffés à l’électricité : environ 65 000, soit environ la moitié des foyers résidents. Environ 80% des nouveaux logements sont équipés par du chauffage électrique.
Prix du logement
Estimation MeilleursAgents.com en 2018 : moyenne 3000 à 3100€ du m2.
Estimation par MeilleursAgents.com en 2013 : moyenne : 2900€ du m2. Plusieurs communes atteignent ou dépassent 3900 euros du m2, dont Calvi, Bonifaziu, Saint-Florent et Coti Chjavari (ces chiffres semblent assez réalistes).
Carte des prix 2018 (MeilleursAgents.com)
Économie
PIB : probablement environ 9 milliards d’euros (difficile d’avoir des chiffres récents).
Croissance : moyenne 2000-2009 : +2,5% par an (source) ; 2007 : +0,9% ; 2008 : +2,4% ; 2009 : +0% (source) ; 2012 : +1%.
PIB brut (non corrigé de l’inflation) : 2009 : 7,522 milliards d’euros ; 2010 : 7,736 milliards d’euros ; 2011 : 7,924 milliards d’euros ; 2012 : 8,173 milliards d’euros. (source) ; 2014 : 8,59 milliards d’euros, environ 26500 euros par habitant (source)
Nombre d’entreprises privées : environ 30 000 (les chiffres de l’Insee ne sont pas clairs).
Déficit commercial avec le continent : proche de 15% du PIB.
Taux de pauvreté : environ 20% (14% en moyenne nationale).
Salaire net horaire moyen : environ 12,5 €. Femmes : 12 €. Hommes : 13€.
Revenu annuel médian : environ 18 000 euros.
Écart de revenus 10% les plus riches / 10% les plus pauvres : 6,7. Moyenne régions de province : 5,2.
Revenu total déclaré des résidents corses : environ 3,5 milliards d’euros.
Foyers imposables : environ 48%.
Revenus en 2015 (source) :
Pauvreté en 2015 (source)
Pauvreté en 2015 par âge (source) :
Finances
Budget de la Collectivité Territoriale de Corse.
2018 :
1,257 milliard d’euros
902 millions d’euros en fonctionnement
355 millions d’investissements.
Dette : 870 millions d’euros.
(source)
2017 :
1,23 milliards d’€
Fonctionnement : 692,1 millions d’€
Investissement : 533,2 millions d’€
(source)
2012 : 777 millions d’euros (source).
2013 : 789 millions d’euros.
En 2013 : investissement : 363 millions (46%) ; fonctionnement : 426 millions d’euros (54%) ; Emprunt : 25 millions d’euros.
1380 postes de salariés.
Enveloppe de continuité territoriale : 186 millions d’euros (source).
PEI (plan exceptionnel d’investissement, financé à 70% par l’état et 30% par la CTC et autres institutions locales). Constitue le volet économique des accords de Matignon de 1999.
Enveloppe globale : 1 940,68 M€ sur 15 ans. 482 millions d’euros pour 2002-2006 ; 1051 millions d’euros pour 2007-2013 (source) ; 536 millions d’euros pour 2014-2016 (source).
4 axes :
Renforcer les infrastructures de base (1 618,24 M€) ;
Améliorer les services collectifs (187,52 M€) ;
Mettre en valeur l’espace régional (99,09 M€) ;
Assistance à maîtrise d’ouvrage (35,83 M€).
410 opérations à fin 2012. 1 221 M€ en coût total. 109 M€ de projets par an en moyenne.
593 M€ pour les transports (48% du total) dont 374 M€ pour les routes, 172 M€ pour les chemins de fer, 21 M€ pour les ports de commerce et 6 M€ pour les aéroports.
288 M€ pour l’eau et l’assainissement (23.9% du total) dont 152 M€ pour l’assainissement, 75 M€ pour l’adduction d’eau potable, 45 M€ pour l’eau brute agricole et 16 M€ pour la lutte contre les inondations.
101 M€ pour la culture et le sport.
86 M€ pour l’éducation et la formation.
Bénéficiaires fin 2012 :
Associations : 15 M€
Centres hospitaliers : 42 M€
Chambres consulaires : 11 M€
CTC et offices : 592 M€
Conseils généraux : 156 M€
Communes et EPCI : 394 M€, dont 74 M€ pour Ajaccio et la CAPA , et 83 M€ pour Bastia et la CAB .
(source)
Dotation de l’Union Européenne : 284 millions d’euros pour l’exercice 2007-2013 ; +27% par rapport à l’exercice 2000-2006 (source).
Conseil général 2B : environ 250 millions d’euros annuels.
Conseil général 2A : ?
Emploi
(source principale)
Population active totale :1999 : 104 600 (source), soit pour une population de 260 149 habitants, 40,2% de la population. Et une progression de 5 500 dans la décennie.
2015 : Il est très difficile d’obtenir un chiffre précis.
Si on se base sur la progression de la population totale, la population active aurait dû augmenter de 1500 à 2000 personnes par an depuis 2000. Elle devrait donc se situer en 2015 entre 128 000 et 135 000 environ. Avec 18200 chômeurs catégorie A en août 2015, le taux de chômage devrait être de de l’ordre de 13,5 à 14% environ.
Si on se base sur un taux de 40% environ de la population totale, comme en 1999, avec une population totale de l’ordre de 320 000 personnes, on obtient une population active de 128 000.
L’INSEE donne pour 2011 le chiffre de 138 600 actifs (source) (source). Ce qui donne une progression de 34 000 actifs en 12 ans.
Pour 2015, le chiffre officiel de l’INSEE pour le chômage est de 11%. Ce qui donnerait une population active de 165 000 personnes ! 26 000 de plus en 4 ans ! Alors que dans les années 90, en 10 ans, on gagnait péniblement 5 500 actifs. Et que la prévision en 1999 pour 2015 était de… 108 000 actifs seulement.
Avec une population totale pour la Corse en 2015 de l’ordre de 320 000 habitants, cela donnerait une population active à plus de 50% du total, et un taux d’activité des 15-64 ans de l’ordre de 77%, contre 69% en 2011 (source).
Les femmes sont de plus en plus actives : taux d’activité de 62,7% en 2011, contre 58,9 en 2006 (source). Les femmes représentaient 42% des actif en 1999 contre 21% en 1975 (source).
Emploi total (fin 2010) : Salarié : environ 104 000 ; non salarié : environ 15 000 (source) ; estimé 2013 : environ 125 000.
Chômeurs catégorie A+B+C : environ 18 000 en 2013. Environ 11 000 en 2008. Hausse de 15% en un an, soit plus de 2000 chômeurs supplémentaires.
Chômeurs catégorie A : environ 15 000 en 2013. Hausse de 16% en un an.
18 200 en août 2015.
Catégories ABC (évolution) : 2009 : +21% ; 2010 : +8% (source) ; 2011 : +6,4% (source)
Taux de chômage catégories A+B+C : environ 13%. Catégorie A : environ 11%.
Les CDD, l’intérim et les contrats aidés représentent environ 9% de l’emploi total.
Emploi dans la fonction publique : environ 24% de l’emploi total, soit environ 30 000 emplois. Cette proportion a tendance à baisser. En 2004, la Corse comptait 95 emplois publics pour 1000 habitants, contre 81 pour la moyenne nationale, soir 17% de plus. (source)
Tourisme
Nombre de touristes visitant la Corse : environ 3 millions par an en 2009, à peu près stable jusqu’en 2015, avec un pic vers 3,2 millions en 2010 (source ORTC) (une autre étude arrive à des résultats un peu plus faibles). Soit environ 10 touristes par habitant, 15 fois plus que la Tunisie, presque 10 fois plus que l’ensemble de la France, qui est première destination touristique mondiale…
Ces touristes génèrent environ 30 millions de nuitées (durée moyenne de séjour proche de 10 jours), et environ 1.8 milliards d’euros selon la CTC en 2014 (source) (2,5 milliards selon l’INSEE (source)). Cette dépense comprend les dépenses directes et indirectes.
La Balagne recueille à elle seule 25% des nuitées touristiques.
Part du tourisme dans le PIB
Pour connaître cette part, il faut calculer la part de valeur ajoutée correspondant à la dépense totale.
Cette part n’est pas connue précisément, de 35% à 70% de la dépense selon les sources. Notons que pour la région PACA, cette valeur ajoutée est évaluée à 40% (source), et qu’il y a peu de raisons que cela soit significativement différent en Corse.
François Ollandini soutient que la valeur ajoutée du secteur touristique est de 50%.
En prenant un chiffre de dépense médian (2,2 milliards d’euros) et ce chiffre de 40%, on obtient une valeur ajoutée du tourisme d’environ 900 millions d’euros, soit environ 11%. Avec le chiffre de 2,5 milliards d’euros de l’INSEE, on obtient 12,5%. La CTC donne, sans préciser le mode de calcul, 13% (source). L’économiste Guillaume Guidoni parvient à 11% (source).
On peut donc évaluer la part de la valeur ajoutée du tourisme aux environs de 12% du PIB corse.
C’est loin des 40 à 50% avancés parfois par les professionnels (exemple). Mais c’est beaucoup plus que la plupart des régions française (environ 5% pour PACA, 3% pour la moyenne nationale).
Si l’on restreint à la part nette du tourisme, hors transports, on tombe même aux alentours de 10% :
Emploi lié au tourisme
En 2010 : 18200 emplois au total en 2010, mais seulement 7200 équivalents temps plein. Chiffre probablement en stagnation depuis.
14 100 emplois saisonniers. Seulement 6% de cadres ou professions intermédiaires, soit environ 1000 emplois, dont 55% pourvus par des personnes non résidentes en Corse. Environ 1600 ouvriers qualifiés (restauration…), dont 800 non résidents en Corse. Au total, 4700 saisonniers ne sont pas résidents en Corse, soit environ un quart de l’emploi total.
Les emplois saisonniers sont moins payés que la moyenne (-15% environ), la moitié des saisonniers touche moins de 9 euros de l’heure.
L’emploi saisonnier est plus souvent féminin que la moyenne (48% contre 42%). Un saisonnier sur deux a moins de 26 ans.
La moitié des saisonniers travaille moins de trois mois d’affilée.
L’emploi touristique représente environ 12% de l’emploi équivalent temps plein dans le secteur privé, soit environ 9% de l’emploi équivalent temps plein total de la Corse.
En revanche, le produit touristique, considéré comme une exportation, est la seule ressource à même d’équilibrer notre balance commerciale.
Présence touristique :
420 000 touristes environ sont présents en même temps en Corse au moment du pic de fréquentation, peu avant le 15 août.
320 000 touristes environ sont présents en même temps le dernier week-end de juillet.
Ils ne sont plus que 150 000 environ le dernier week-end d’août, et 50 000 fin septembre.
(source)
La population de la Balagne atteint environ 120 000 habitants au moment du pic de fréquentation estival, soit une multiplication par près de 6 par rapport à sa population minimale hivernale.
Capacité d’hébergement touristique (à préciser, extrapolé à partir notamment de cette source Insee de 2008)
Total : environ 500 000 lits.
Hébergement marchand professionnel : environ 150 000 lits dont (165 000 selon CTC (source)) :
Hôtels : environ 400 établissements pour 12 000 chambres et 30 000 lits.
Campings : environ 150 pour 20 000 emplacements et 70 000 lits.
Résidences de tourismes, villages vacance, meublés professionnels : 40 000 lits.
Hébergement non marchand ou non professionnel : environ 360 000 lits.
Résidences secondaires : 60 000 résidences pour 300 000 lits.
Meublés non professionnels : 15 à 20 000 pour 60 000 lits environ (approximation d’après chiffres ATC). Comptés par l’Insee dans les résidences secondaires.
Saisonnalité : environ 45% des touristes viennent en juillet et août. 25% entre avril et juin. 16% en septembre et octobre. 15% entre novembre et mars.
75% des touristes sont Français.
La durée moyenne de séjour est de 10 jours.
27% des nuitées en Balagne, 20% dans l’extrême sud.
L’hébergement marchand professionnel représente 65% environ du total. L’hébergement marchand non professionnel 15%. L’hébergement non marchand 20%.
Hébergement en meublés : 11% du total de l’hébergement. 16% en haute saison. Correspondrait à 15 000 à 20 000 meublés, à la louche.
Durée moyenne de séjour d’un propriétaire dans sa résidence secondaire : 15,5 jours.
(source)
Combien rapporte une nuitée touristique en fonction de l’hébergement (logement + dépenses sur place) :
En hôtel : 91,52€ ; 10,0% des nuitées, 19,5% de la dépense
En résidence de tourisme 62,85€ ; 7,5% des nuitées, 10,1% des dépenses
Tourisme vert 57,10€ ; 7,4% des nuitées, 9,0% des dépenses
Location par agence 56,13€ ; 4,6% des nuitées, 5,5% des dépenses
Location directe 56,06€ ; 15,7% des nuitées,18,7% des dépenses
Villages de vacances 43,91€ ; 8,1% des nuitées, 7,6% des dépenses
Camping 37,26€ ; 15,6% des nuitées,12,4% des dépenses
Hébergement non marchand : 23,43€ ;
(source)
Transports
La Corse possède 7 ports et 4 aéroports, ce qui en fait sans doute la région du monde la mieux dotée en ces infrastructures, rapporté au nombre d’habitants.
Le nombre total de passagers accueilli dans ces ports et aéroports chaque année est de l’ordre de 8 millions depuis 2009, dont environ un million de croisiéristes et un million de passagers résidents corses (attention, on compte chaque personne deux fois si elle effectue un aller-retour, ce qui est le cas la plupart du temps).
Le maritime représente environ 5 millions de passagers, l’aérien environ 3 millions.
Depuis quelques années, les passagers on tendance à être un peu moins nombreux chaque année dans le maritime. Bastia est le port qui perd le plus de passagers en 2012.
Le trafic aérien est quant à lui en hausse constante.
Nous importons environ 2 millions de tonnes de fret chaque année. Nous en exportons environ 250 000.
Agriculture
Nombre total d’exploitations agricoles : environ 3000 en 2009, dont 2500 à titre exclusif, représentant environ 2,5% de la population active.
La Corse a perdu environ 2000 exploitations agricoles en 25 ans.
L’élevage représente environ 1500 exploitations.
Moyenne d’âge : 48 ans.
Le chiffre d’affaires de l’agriculture corse est de l’ordre de 150 millions d’euros. La valeur ajoutée est de l’ordre de 100 millions d’euros.
La part de l’agriculture représente donc moins de 1,5% du PIB de la Corse.
Le coût de l’agriculture pour les finances publiques est de près de 100 millions d’euros (source : Thierry Casanova, Agriculture Corse, le pire n’est jamais certain…).
Près de 50 millions d’euros d’aides aux agriculteurs.
Près de 50 millions d’euros correspondant aux besoins de fonctionnement des organismes d’aide à l’agriculture, qui emploient 650 personnes, soit environ 1 technicien pour 4 agriculteurs.
Énergie
(source principale)
Consommation électrique corse annuelle : environ 2200 GWh.
Demande moyenne de puissance électrique : environ 250 MW.
Demande maximale de puissance électrique : environ 530 MW en 2012 (430 MW en 2005). Soit une augmentation de 23% en 7 ans pour deux hivers comparables.
Les différentes actions de maîtrise de la demande électrique (installations de chauffages au gaz et biomasse, isolation des logements, etc.) ont permis de réduire en 2011 le besoin en puissance de 9 MW.
Évolution prévue de la consommation
2015 : 2400 GWh ; 2020 : 2700 GWh ; 2030 : 3300 GWh (scénario de référence). 3000 GWh en 2030 dans le scénario « bas ».
Scénario MDE (maîtrise de la demande renforcée) : 2800 GWh en 2030 avec 600 MW en pointe.
Un peu plus de 50% des ménages sont équipés en chauffage électrique. Environ 80% des nouveaux logements sont équipés en chauffage électrique. En conséquence de quoi, EDF prévoit 61% d’équipement en chauffage électrique en 2020 et 73% en 2030.
Moyens de production
Centrale du Vazziu, fioul lourd, 132 MW + 20 MW en secours.
Centrale de Lucciana, fioul lourd, 55 MW + 115 MW utilisables seulement en pointe (plus polluants). Nouvelle centrale prévue en 2014.
Grande hydraulique : 195 MW utilisables en pointe. Prunelli (Tolla) : 40 MW ; Golu-Tavignanu : 57 MW ; Fium’orbu : 43 MW. Rizzanese : 55 MW.
Petite hydraulique : environ 25 MW.
Biogaz : 1,7 MW.
Eolien : 18 MW sur 3 sites. Ersa, Ruglianu et Calinzana.
Photovoltaïque : environ 80MW.
Importations
Liaison SACOI (Sardaigne-Corse-Italie) : 50 MW
Liaison SARCO (Sardaigne-Corse) : 100 MW.
Puissance totale disponible en pointe et conditions météorologiques parfaite : environ 770 MW.
Taux d’énergies renouvelables : 28% en 2010. 16,5% en 2011 (sécheresse = peu d’hydraulique).
Déchets
Production de déchets des ménages : environ 150 000 tonnes par an.
Production de déchets des entreprises : environ 150 000 tonnes par an.
Production de déchets industriels et de construction : environ 400 000 tonnes par an.
Coût de traitement d’une tonne de déchets : de 50 à 1000 euros selon le type de déchets, la localisation de la production.
Selon le rapport d’activité 2010 du Syvadec, le traitement des déchets générait, en 2010, 178 emplois. Un déchet recyclé générerait 2 à 5 fois plus d’emplois qu’un déchet enfoui.
Violence
En chiffres bruts, toutes violences confondues, la Corse est à peu près dans la moyenne nationale.
Environ 9% de mineurs impliqués contre 18% en moyenne nationale.
Vols et infractions : environ 40 pour 1000 habitants en 2008 (moyenne nationale > 50).
Infractions à caractère économique et financier : 16 pour 1000. 60% de plus que la moyenne nationale.
Homicides : autour de 7 pour 100 000, environ 7 fois la moyenne nationale.
Autres atteintes contre les personnes : environ 5 pour 100 000, contre 3 pour 100 000 en moyenne nationale (à vérifier).
Attentats : années 70 : 2200 ; Années 80 : 4000 ; années 90 : 2600 ; années 2000 : 1500.
Travail clandestin : 4 à 5 fois la moyenne nationale pour les années 2004-2008.
Accidents de transport (essentiellement routiers) : 300 pour 100 000 habitants.
Quinze décès pour 100 000 habitants sur la période 2006-2008, soit deux fois la moyenne nationale.
Taux de suicide : dans la moyenne nationale pour les années 2000, 15 pour 100 000. Était nettement supérieur à la moyenne nationale dans les années 80.
Taux de pauvreté : environ 20%. Moyenne nationale : 13%.
Source : La violence en Corse, Sampiero Sanguinetti, Albiana.
Incendies et forêt
La Corse possède environ 400 000 hectares de forêt (source). Ce qui en fait de très loin la région française possédant le plus de surface forestière par habitant.
Les statistiques incendies pour le sud de la France sont compilées sur la base Prométhée. Les statistiques commencent en 1973.
Moyenne de surfaces brûlées par an en Corse (arrondi à la centaine d’hectares la plus proche) :
Période : total Corse // Haute Corse / Corse du sud
1973-1979 : 9 400 ha // 7 200 ha / 2 200 ha.
1980-1984 : 13 300 ha // 6 800 ha / 6 500 ha.
1985-1989 : 10 300 ha // 7 800 ha / 2 500 ha.
1990-1994 : 9 900 ha // 5 300 ha / 4 100 ha.
1995-1999 : 3 600 ha // 2 900 ha / 700 ha.
2000-2004 : 10 700 ha // 8700 ha / 2 000 ha.
2005-2009 : 2 600 ha // 1 300 ha / 1 300 ha.
2010-2013 : 800 ha // 700 ha / 100 ha.
2013-2017 : 2600 ha // 2200 ha / 400 ha.
2018 : 2081ha.
Notons qu’avec 6676 hectares brûlés en Haute-Corse en 2017, on est pour cette année catastrophique dans la moyenne des années 1970-1980, et pour la Corse entière, sensiblement au-dessous de cette moyenne.
Santé
Nombre de généralistes par habitants.
Climatologie et eau
Précipitations annuelles : de 500 à 2000mm / an, un peu moins de 500 sur quelques zones très précises (pointes des caps, îlots…).
On considère généralement qu’un climat est aride si les précipitations annuelles sont inférieures à 350mm, désertique sous les 250mm. Aucune région de Corse ne subit de tels climats, loin de là. Comparer les régions les plus sèches de Corse au Sahara comme on l’entend parfois est tout simplement ridicule.
Les précipitations tombant chaque année sur l’ensemble de la Corse représentent environ 8 milliards de m3, soit environ 300 fois le volume du barrage de Calacuccia.
Les précipitations tombant chaque année sur la Balagne représentent plus de 600 millions de m3, soit environ 100 fois le volume du barrage du Reginu.
Débit annuel moyen des principaux fleuves (ordre de grandeur) :
Un sol forestier peut absorber jusqu’à 150mm d’eau par l’heure.
Un sol tassé ou battant, tel qu’on en rencontre sur les pistes ou sur les zones terrassées, peut n’absorber que moins d’un millimètre d’eau par heure. Il en résulte des pertes majeures par ruissellement et évaporation.
Un sol simplement recouvert de quelques cm de broyât de bois retrouve très rapidement des qualités proches de celles d’un sol forestier.
[…] de points d’appui de connaissances solides et partagées. C’est le sens, par exemple, de la page "chiffres-clés" de ce blog (que je suis en train de refondre et mettre à jour complètement). On ne peut imaginer avoir une […]
Idée n°115 : libérer la parole citoyenne | 1000 idées pour la Corse
9 août 2013 at 10:34
Merci Fabien de nous donner ainsi des bases de discussions saines car solides et partagées, chiffres, taux, tendances et statistiques directement utilisés par les politiques, et rarement accessibles intégralement et dans un seul document.
Il demeure néanmoins que j’éprouve une gène à l’égard des chiffres qui cachent les réalités humaines les plus complexes. Chaque vie est particulière, deux personnes ne vivent jamais le même instant, et la perception du milieu ainsi que du mouvement global des événements diffèrent d’un être à l’autre, chacun dans son espèce. De même leurs intéractions subtiles varient en fonction de conditions locales et spécifiques difficilement mesurables et encore moins généralisables.
On peut donc se demander ce que ces abstractions mathématiques recouvrent. Regarder cela comme les voyants d’un tableau de bord dont personne n’a le contrôle.
Tant de vies singulières, d’espoirs individuels, de douleurs incommensurables dans la courbe d’un taux. Tant d’histoires et d’échanges, de conflits, d’errances, dans la rigidité géométrique d’un graphique. Tant de contradictions dans les certitudes chiffrées que manient ceux qui décident.
Jean-Joseph Albertini
13 septembre 2013 at 10:24
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« Sans la France, la Corse ne vivrait que de châtaignes » | flncorse
6 juin 2014 at 20:36
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« La Corse sans la France, c’est la Somalie ! » | New Approache
6 juin 2014 at 20:43
Excellent synthèse chiffrée….
Anonyme
31 octobre 2016 at 10:15