1000 idées pour la Corse

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Idée n°31 : refaire de la Balagne le jardin de la Corse

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Non, je ne suis pas fou. Pas plus que naïf. Ce n’est pas forcément une inaccessible étoile, ou un rêve : refaire de la Balagne le jardin de la Corse, c’est un objectif, réaliste. Ca ne se fera pas tout seul, ni demain matin. Mais c’est réaliste. La Balagne a tous les atouts pour redevenir ce jardin qu’elle était. Je n’ai pas la prétention aujourd’hui de donner la méthode pour y parvenir, simplement de montrer que nous sommes aujourd’hui dans une situation favorable pour cela, en même temps que dans l’urgence de réussir. Voici pourquoi :

La Balagne était donc autrefois considérée comme le jardin de la Corse. Le fait est connu, je n’apprends rien à ceux qui connaissent la région. Ce qui l’est moins, sans doute, ce sont les caractéristiques du système agricole ancien. Par la manière de gérer les sols, les plantes, les hommes, il fait penser à ce qui a été théorisé au 20ème siècle sous le nom de permaculture. C’est ce qui m’a frappé quand j’ai découvert ce concept, je l’avais déjà écrit il y a quelques années. La vallée du Reginu ressemble aussi par bien des aspects au bocage normand, le bocage étant lui aussi apparenté à la permaculture.

Tout ce système périclite à partir du 19ème siècle. Les lois douanières, qui taxent fortement les produits en partance de Corse, et exonèrent de taxes les produits en provenance du continent, sont le déclencheur de l’inexorable déclin économique de la Corse. La Balagne, région de Corse la plus riche, est aussi celle qui commence à décliner le plus tôt, avant 1850. Les progrès des transports accentuent la concurrence extérieure et le déclin de la production locale (d’autres régions de France souffriront elles aussi, paradoxalement, des progrès des moyens de transport : les pêches de qualité exceptionnelle produites à Montreuil, en région parisienne, ne survivront pas à la concurrence des pêches du midi, dès lors que le chemin de fer permet le transport de marchandises sur de longues distances).

Ajoutons à cela que le territoire balanin, peu mécanisable du fait de son relief, ne se prète pas aux révolutions agricoles,  et, un siècle plus tard, le désastre est là : au milieu du 20ème siècle, la Balagne est quasiment désertée. Les incendies font le reste, et à la fin des années 80, on est proches du désert, le vrai.

Malgré quelques progrès sur le front des incendies, la situation est dramatique aujourd’hui : dans la digne lignée des lois douanières du 19ème siècle, la continuité territoriale et l’absurdité de la politique agricole européenne ont longtemps favorisé une agriculture d’opportunité, improductive et destructrice. Le problème de l’accès au foncier, accentué par l’indivision, empêche les agriculteurs de maîtriser les terrains qu’ils exploitent, et incite peu à une exploitation pérenne.

On se retrouve dans la situation absurde d’agriculteurs manquant de terres au milieu de milliers d’hectares en friches. Résultat : surexploitées ou laissées aux incendies, les terres de Balagne sont presque toutes en perte rapide de fertilité. A tel point qu’une dizaine d’années après Chernobyl, le Criirad, voulant mesurer la radioactivité résiduelle de la microrégion, considère qu’il n’existe plus de sols en Balagne sur lesquels la mesurer (ce en quoi ils ont partiellement tort).

Il n’y a presque plus de maraîchers non plus, et aucun en agriculture biologique. Aucune agriculture de subsistance : nous qui nourrissions Gênes ne produisons plus rien pour nous-mêmes.  Nos anciens jardins en terrasse, qui sont parmi les zones les plus fertiles d’Europe, sont livrés au pâturage. Peu à peu, les derniers murs qui retiennent ce qu’il reste de sols s’effondrent. Bientôt, il ne restera rien.

Et pourtant, les raisons de croire au renouveau de l’agriculture Balanine ne manquent pas. Nous bénéficions d’atouts que bien des régions agricoles nous envieraient, d’une situation conjoncturelle favorable, et d’acquis techniques nouveaux :

Une demande bien supérieure à l’offre

Aujourd’hui, en Corse, toute production de qualité trouve un acheteur, à un prix confortable. C’est déjà en soi quelque chose d’extraordinaire : tout producteur, surtout en agriculture, est profondément dépendant de la demande et des prix. Que ceux-ci baissent, et c’est la catastrophe.

Notre malheur, une production agricole pratiquement nulle, est aussi notre chance : nous sommes bien loin de saturer la demande, il est probablement possible de multiplier notre production par un facteur 10 avant d’arriver à une quelconque tension de ce point de vue. Aucune demande n’est satisfaite : ni celle des résidents permanents de l’île, ni celle des touristes, ni celle des Corses expatriés. La situation est encore plus nette en Balagne, avec son marché touristique gigantesque par rapport à sa population.

Mais il ne faut pas chercher à concurencer l’Espagne : notre production doit être une production ciblée, destinée au marché local, au marché touristique et au marché des Corses de l’extérieur. Une production de haute qualité, vendue selon des circuits innovants et courts. Pour ce type de production, la demande est là.

Un climat exceptionnel

La Balagne n’était pas la principale région agricole de Corse par hasard. Son climat est particulièrement adapté à l’agriculture, et suffisament varié pour permettre presque tous les types de culture. La sécheresse estivale n’est pas un problème si l’eau est bien gérée. Au contraire : il y a peu de surprises à attendre de l’été, qui n’est jamais mauvais. Le vent est un avantage si on sait le gérer (ce n’est pas pour rien qu’il y avait tant d’arbres dans le système agricole ancestral) : il limite considérablement les problèmes causés par un certain nombre de pathogènes qui aiment l’humidité atmosphérique.

On peut en Corse pratiquer l’ensemble des cultures vivrières des pays tempérés, toute l’année, sans avoir recours à des installations coûteuses de type serres chauffées. Bien entendu, la récolte est moins importante l’hiver que l’été, mais c’est encore un avantage, puisque la demande est particulièrement forte en été. Avoir une offre qui suit la demande tout au long de l’année, c’est un autre avantage précieux.

Une conjoncture favorable
Jamais depuis deux siècles la conjoncture n’aura été aussi favorable à un renouveau de l’agriculture en Corse. Il semble qu’on ait enfin compris qu’on ne pourra plus très longtemps abaisser la qualité des produits alimentaires. La demande pour des produits de qualité est énorme (la France ne peut satisfaire qu’un quart de sa demande en produits biologiques).

Il y a deux révolutions dans l’agriculture mondiale du 21ème siècle : celle des OGM, et celle de l’agro-écologie. La première pousse toujours plus loin la logique de simplification du vivant et de concentration de la production. La seconde offre une vraie chance aux régions isolées et au relief difficile comme la nôtre.

L’ordre du jour est à la consommation locale. Les produits venus du bout du monde n’ont plus la cote. Le succès extraordinaire des AMAP le montre. On veut savoir qui a produit ce que l’on mange, comment, et où. Il y a d’ores et déjà, en Balagne, suffisamment de demande de paniers pour installer deux ou trois maraîchers bio, sans rien faire en termes de communication. Et si on projette les perspectives nationales, le développement des AMAP en Balagne permettrait à terme la création d’une vingtaine d’exploitations rien qu’en maraîchage.

Le tourisme vert explose, et là encore, la demande est plus forte que l’offre : la Corse possède le meilleur taux de remplissage des structures de tourisme vert de toute la France. De nombreux restaurants sont à la recherche de produits frais locaux : il n’y a pas de comparaison possible entre une tomate de petit producteur et les tomates en caoutchouc des supermarchés.

Jamais non plus les actions menées en direction d’un renouveau agricole en Corse n’ont reçu un écho aussi favorable de la part du public, et jamais la profession n’a semblé aussi volontaire pour changer les choses.

Il reste bien entendu à résoudre un certain nombre de problèmes.



Passer l’écueil du foncier

C’est sans doute le seul vrai problème. Aujourd’hui, ceux qui possèdent la terre n’espèrent qu’une chose : qu’elle devienne constructible pour la vendre le plus cher possible. C’est désolant, mais ça se comprend. Mais la Balagne ne peut pas devenir entièrement constructible. Il faudra forcément faire un choix. Il faut que ce soit le plus rapidement possible.

Les collectivités et propriétaires disposent pour cela de plusieurs outils complémentaires : plans locaux d’urbanisme, Schémas de cohérence territoriaux, Commissions d’aménagement foncier, associations foncières, groupements fonciers, associations et syndicats… Il sera par exemple intéressant de suivre et de participer aux projets de communes comme Pigna
et Lama qui se dotent d’associations foncières, ou encore à l’établissement du schéma de cohérence territoriale de la Balagne…

Techniques nouvelles et ancestrales

L’agriculture conventionnelle (qu’entre nous, je ne qualifierais certainement pas de « moderne ») est incapable de valoriser convenablement un espace comme la Balagne. Il lui faut des plaines, des lignes droites, des grands espaces. Pourtant, nos anciens avaient su, sans la moindre mécanisation, valoriser les pentes les plus difficiles. Pourtant, l’agrologie moderne possède tous les moyens requis pour y parvenir à nouveau : agriculture sur courbes de niveau, agroforesterie moderne, diverses méthodes d’agroécologie et de permaculture, agronomie du carbone, techniques culturales simplifiées, non-labour, semis direct… (je reviendrai en détail sur tous ces concepts).

Nous avons la possibilité d’accéder à des machines que nous pouvons adapter à notre territoire. Nos ancêtres ne possédaient ni véhicules, ni tracteurs, ni broyeurs de végétaux, ni tronçonneuses, ni débroussailleuses… Il faut croire qu’ils possédaient plus d’imagination et de courage que nous.

Nouvelles organisations, nouveaux objectifs
Nous disposons de moyens d’organisation encore insuffisamment utilisés en Corse : différentes structures juridiques, Internet, qui permet de fédérer les bonnes volontés et d’organiser des projets collectifs, de nouveaux types d’associations comme les AMAP, de nouveaux types d’entreprises coopératives telles que les SCIC, les SCOP… Les développer ne se fera pas en un jour, mais nous possédons là des marges de progrès considérables.

Au plan administratif aussi, les choses sont plutôt bien structurées : les communes sont toutes regroupées en communautés, le pays de Balagne est de nouveau actif…

Le tourisme, aussi, s’il est maîtrisé et au service du développement des autres secteurs d’activité, est une ressource précieuse. L’orientation du pays de Balagne, d’un tourisme patrimonial, est bonne. A condition que ce patrimoine soit vivant et productif. Faire visiter quelques vieux murs est insuffisant, il faut que des activités s’y développent. Et là encore, la conjoncture nous est favorable, puisque la demande est de plus en plus forte pour toutes les formes de tourisme intelligent.

Une nécessité
Si nous poursuivons sur la voie actuelle, l’avenir de la Balagne est tout tracé : nous deviendrons une région toujours plus exclusivement touristique, avec tous les dangers que comporte la mono-activité. Que se passerait-il si, après des décennies d’expansion, ce tourisme se mettait un jour à décliner, et si nous n’avons aucune alternative ? Au lycée (de Balagne), on nous apprenait que les entreprises diversifiaient leur activités pour se mettre à l’abri des retournements de conjoncture. La sagesse populaire dit qu’il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Avons-nous soudain perdu toute raison ?

D’autant que le tourisme lui-même est inéluctablement condamné s’il continue à scier la branche sur laquelle il se tient en difficile équilibre. Quand nous aurons dévasté notre territoire à grand renfort de béton, qui viendra encore chez nous admirer nos paysages ? Nos plages ne sont pas extensibles non plus, et il semble même que la mer les grignotte régulièrement. Le mouvement actuel de croissance en nombre de touristes est condamné à brève échéance. Si nous continuons à négliger l’arrière-pays et les activités complémentaires au tourisme, nous nous préparons des moments difficiles.

Le mouvement démographique actuel n’est pas non plus tenable. Le littoral voit sa population augmenter rapidement, tandis que la montagne régresse ou stagne. Pire, les emplois sont particulièrement concentrés sur la bande littorale : la majorité des habitants de l’intérieur ne trouve pas d’emploi sur son lieu de vie, et ne participe donc pas à l’entretien du territoire
(sans parler des centaines de km effectués en véhicules individuels chaque semaine par ces actifs). A terme, nous allons vers une côte bétonnée et un arrière-pays désertique dans tous les sens du terme.

Or, l’agriculture, et tous les métiers qui y seraient associés (tourisme vert, artisanat…), serait particulièrement pourvoyeuse d’emplois dans ces zones (des emplois à l’année, et non pas saisonniers), rééquilibrerait le territoire, agirait efficacement contre l’incendie, offrirait une valeur ajoutée supplémentaire à l’activité touristique, et sera un amortisseur de la prochaine crise du tourisme, qui viendra tôt ou tard.

Refaire de la Balagne le jardin de la Corse n’est pas un rêve. C’est une nécessité.

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Written by fabien

5 janvier 2010 à 12:03

9 Réponses

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  1. J’aime beaucoup ce que vous faites.
    Ne vois t-on pas la poindre un projet de vie pour tes années à venir?

    « Il faut croire qu’ils [les anciens] possédaient plus d’imagination et de courage que nous. »
    Peut-être ce n’est pas seulement cela. Peut-être tu as oublié d’autres obsctacles :
    peut-être que la croissance produit un type d’homme qu’elle utilise. Empoisonné chroniquement à des milliers de substances chimiques, des ondes électromagnétiques, il n’est plus capable d’efforts comme avant, par contre il est capable de travailler sur un ordinateur pour renforcer le système.
    On peut faire des raisonnement analogue sur d’autres aspects, sur le type de territoire produit, le type d’outil, de médecine, d’école, de pensée….
    Peut-être. Je fais des hypothèses.

    Jef

    5 janvier 2010 at 14:40

  2. Bonsoir,
    un grand bravo pour la qualité des réflexions que vous publiez. J’ai découvert votre blog grâce à l’article de Corse Matin.

    Concernant votre idée 31 de refaire de la Balagne le jardin de la Corse, vous listez bien les éléments. Je pense que la question foncière est probablement l’une des plus sensibles, associés avec l’absence de tout vrai projet politique. C’est à ce niveau qu’interviennent les éléments financiers si sensibles pour orienter les décisions.
    Néanmoins, un élément est lui aussi essentiel : les hommes. Il faut de vrais agriculteurs – entrepreneurs pour changer tout cela. Or sont ils bien là ? Avec la formation et le savoir faire, mais aussi la volonté, la dose de persévérance, et le travail long et ardu. Ceux que j’ai pu rencontrer en Corse sont souvent passés par la case « continent », et reviennent avec des idées neuves. Mais ils sont peu nombreux, et je n’ai pas vu beaucoup de jeunes sérieusement attirés par ce projet, d’autant plus qu’il n’est pas forcément le plus lucratif.

    Qu’en pensez vous ? Quelle est votre analyse là dessus ?

    Philippe

    5 janvier 2010 at 21:23

  3. Merci à vous, et merci Corse-Matin.

    Concernant les hommes, comme pour le reste, il ne faut pas être trop optimiste, mais pas désespéré non plus.
    A la journée pour l’installation en agriculure, à Francardo il y a quelques semaines, j’ai été étonné du nombre de jeunes qui veulent s’installer. Avec la vision actuelle qu’on leur offre de l’agriculture, c’est surprenant.

    Je dirais aussi que c’est un peu mon boulot : donner des idées et former. Pour l’instant, je suis en train de rassembler du monde pour créer une nouvelle association, qui sera sur le modèle du Sens de l’Humus, adapté à la Balagne.

    On ne peut pas reprocher aux hommes d’aujourd’hui de ne pas être des entrepreneurs : on a tellement complexifié l’entrepreneuriat… C’est peut-être une différence avec nos ancêtres, qui ne se posaient pas la question d’entreprendre : ils faisaient, c’est tout, dans la continuité de leurs parents.

    L’objectif de l’association pourra donc être, entre autres d’éduquer, informer, former et accompagner. On a aujourd’hui un mouvement de remise en question des certitudes en cours qu’il faut aider. Un de mes anciens employeurs disait fort justement que la bonne volonté ne remplace pas la compétence. A nous de former des humains compétents.

    Jeuf, tu me vouvoies, maintenant ? Mais non, personne n’est intoxiqué, ça se saurait 😉

    fabien

    6 janvier 2010 at 08:49

    • Bonjour, je demenage en Balagne au mois de juin, j’ai enfin trouvé un terrain! Pourriez vous me mettre en contact avec l’association dont vous parlez? j’aurais besoin de m’informer, me former l’envie je l’ai

      Merci

      maika

      1 mars 2010 at 20:13

      • Pour l’instant, elle n’est pas créée, mais l’idée devrait avoir avancé d’ici le mois de juin.

        fabien

        3 mars 2010 at 09:56

    • Bonjour à tous, et encore bravo pour votre passion et votre dévouement à faire avancer la Balagne.
      Originaire de Balagne, je compte d’ici 1 à 2 ans revenir dans mon village et exploiter les terrains agricoles de la famille. Serait ’il possible d’avoir les cordonnées de l’association afin de mettre en place liens et idées en communes (si cela vous intéresse bien-sûr). Cordialement.

      Marc

      10 septembre 2010 at 07:28

  4. je trouve ces réflexions très bien menées et argumentées. il est vrai que le problème du foncier reste l’obstacle premier, mais peut être qu’en proposant des choses concrètes aux différents propriétaires (les particuliers comme les communes), certains prendront conscience qu’il faut faire quelque chose maintenant, et quelque chose de durable!!(dans le temps et idéologiquement)
    je trouve ceblog fort intéressant, des milliards d’idées que je partage et que je fais partager autour de moi, même en dehors de Corse!
    merci!

    manette

    6 janvier 2010 at 11:46

    • Merci Manette.

      Je pense que la capacité à proposer de projets de qualité peut en effet décider des propriétaires ou des élus à soutenir ces projets. Ca va être un long travail de démontrer la faisabilité de ces projets, et ensuite de former les futurs porteurs… Mais bon, ça tombe bien, j’ai rien de mieux à faire ces 30 prochaines années.

      fabien

      6 janvier 2010 at 12:57

  5. très belle analyse de la situation actuelle…
    Je suis moi même dans la même perspective d’idée, et j’aurais beaucoup de fierté à mettre ma petite pierre à l’édifice de ce projet ambitieux. Pour cela je pense qu’il faut être impérativement  » dans l’action ».
    je m’implique donc activement à la création d’un super projet, mon projet de vie.
    la création d’une exploitation agricole en pluri-activité dans la plaine d’Aregno.
    je viens difficilement d’acquérir du foncier, le combat commence par là. actuellement en formation au lycée agricole de Borgo, je suis pour ainsi dire sur les rails même s’il y a encore un long chemin à faire.
    Mais je voulais juste faire partager mes idéaux qui sont les vôtres, et vous encourager à agir.
    cela fait toujours plaisir de sentir que l’on n’est pas tout seul.
    Je suis encore jeune, sans aucune prétention, mais encore pleine de rêves, de courage, et d’ambition pour valoriser le patrimoine Balanin, et surtout le replacer dans un secteur d’activité qui me semble sain à tout point de vue et essentiel à une bonne économie locale.
    évidement ma démarche n’est qu’une petite aiguille dans une grosse botte de foin sans mauvais jeu de mot, mais je reste persuadée que c’est à plusieurs que tout prendra son sens.
    J’ai moi même une trentaines d’années disponibles, ça tombe bien. 😉

    Malorie

    17 octobre 2012 at 10:43


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