Archive for the ‘Sans classement fixe’ Category
Idée n°139 : faire lundi vert ?
Ainsi, on nous enjoint désormais de faire Lundi Vert. J’écris « faire lundi vert » comme on écrit « faire maigre », « faire carême » ou « faire pénitence ». Parce que ça y ressemble beaucoup, à une injonction religieuse.
Ce n’est pas que l’idée de pousser les gens à réduire leur consommation de viande me déplaise, loin de là. Ceux qui me suivent le savent : je n’ai pas attendu qu’on me le suggère pour diminuer ma consommation de produits animaux, j’étais même beaucoup plus ambitieux que ce qu’on nous propose ici. Lire le reste de cette entrée »
Idée n°136 : revoir un peu d’histoire de France
C’est un article stupide du Point qui ressort chaque année pour l’anniversaire de la bataille de Ponte Novu, qui moque la manière dont les Corses y ont perdu. En Corse, il a beaucoup énervé, évidemment. Il y a de quoi, faut dire, étant donné la forme assez minable du papier. Je pourrais en dire ici tout le mal que j’en pense, mais ça ne serait pas vraiment drôle.
Ce qui est beaucoup plus rigolo, et instructif, c’est de se pencher sur la glorieuse histoire militaire de ceux qui nous méprisent tant. Parce qu’avant de se moquer du David qu’il a écrasé, le Goliath aurait pu s’examiner le palmarès pour voir si vraiment, il a de quoi pavoiser.
La France, c’est tout de même la géniale ligne Maginot, la déculottée de Dien Bien Phû, l’armée-parfaitement-préparée-jusqu’au-moindre-bouton-de-guêtre de 1870, pour rester dans l’histoire récente. Mais l’histoire du ridicule militaire hexagonal remonte beaucoup plus loin, au moyen âge. Dès que la France existe, elle fait des bourdes militaires, c’est plus fort qu’elle. Lire le reste de cette entrée »
Idée n°135 : faire le point sur nos histoires d’eau
Une année de sécheresse exceptionnelle suivie d’un hiver plus humide que la normale, et on ne parle que d’eau, de la crainte de la prochaine pénurie, de la tristesse que c’est de laisser tant d’eau partir à la mer, de l’incurie des pouvoirs publics, et de solutions ultimes et désalinisantes.
J’ai fait un petit tour dans mes connaissances personnelles et chez les hydrogéologues de l’Université de Corse pour tenter de préciser un peu cette question de l’eau en Corse. Et, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle n’est pas simple. De quoi alimenter un peu ce blog… Comme ça va être vraiment long, même si je développe le moins possible, je pense que je vais faire ça en plusieurs fois, sur les 4 thèmes suivants : la ressource / son utilisation / sa connaissance / les solutions techniques. Pour vous donner une idée, le projet est synthétisé sur le petit mindmap griffoné là dessous. Et si j’ai la force de le faire, j’essaierai d’aboutir à un dossier complet à la fin, où on pourra détailler un peu.
Idée n°133 : évoluer
Ca fait un moment que je n’ai plus écrit grand-chose, mais c’est pas ma faute. Enfin, je veux dire, j’ai plein d’excuses. D’abord, après quelques années dans l’associatif, pendant lesquelles bloguer faisait en quelque sorte partie du job, je me suis fait embaucher par l’Université. Depuis 3 ans, je suis chargé de faire avancer les questions environnementales sur les campus de l’Université de Corse, et ça prend pas mal d’énergie. Énergie dont je manque un peu par ailleurs, trainant depuis une trentaine d’années des soucis de santé un peu compliqués.
Comme ce sont ces soucis qui m’ont fait m’intéresser d’abord à l’environnement, puis à ce dont je vais vous parler juste après, c’est peut-être un mal pour un bien, mais en attendant, ça perturbe la vie de tous les jours, et la tenue d’un blog quand on rentre trop crevé du boulot, c’est pas facile. Donc depuis 2015, le blog faiblissait un peu. Et puis il y a eu les attentats de Paris. Lire le reste de cette entrée »
Idée n°132 : jardiner, naturellement (4) : l’écosystème
Puisque c’est le printemps, et puisqu’il apparaît de plus en plus clairement que ce qu’on nous fait bouffer est dégueulasse, c’est le moment de revenir aux fondamentaux. Au jardin, avec sans doute la notion la plus centrale de l’agroécologie : l’écosystème.
En agroécologie, on ne fait pas pousser des plantes, on n’élève pas d’animaux : on organise un écosystème. Dans lequel s’épanouiront des plantes et des animaux. Enfin, si on a bien réussi son coup. Parce que les écosystèmes cultivés, c’est comme les chasseurs. Il y a les bons, et il y a les mauvais. Lire le reste de cette entrée »
Idée n°131 : avoir une pensée pour les chrétiens d’orient
Damien, qui est un bon chrétien, me fait remarquer qu’avec tout ce qu’il se passe en Syrie et en Irak, on ne parle pas tellement des minorités chrétiennes qui y vivent et s’y font allègrement massacrer. Moi qui suis un abominable mécréant mais qui n’aime pas qu’on massacre les gens pour leur religion (d’ailleurs, je n’aime pas qu’on massacre les gens tout court), je me dis que ce jour de Pâques est une bonne occasion pour avoir une pensée pour eux, et pour ressusciter un peu le blog. Lire le reste de cette entrée »
Idée n°129 : me fâcher avec tout le monde (2) : Paul Giacobbi
Paul Giacobbi est un homme extraordinaire, d’une intelligence brillante, d’une culture remarquable, avec lequel j’ai adoré converser quelquefois sur son blog. Un homme d’envergure nationale, qui aurait pu être ministre, mais qui a préféré se consacrer à son île. Un économiste de grande compétence. Le rêve, a priori, de toute région qui, comme la nôtre, gagnerait à être gérée rigoureusement et à trouver sa stratégie de développement. Mais voilà, la Corse aux plus belles choses se plaît à faire outrage, et en 5 ans de règne, outre les multiples doutes concernant sa probité et l’existence d’un « système Giacobbi », qu’il réfute absolument, le bilan est bien maigre, du moins en termes de résultats de gestion (je ne me prononcerai pas ici sur le Padduc, qui a ses qualités, dont celle d’exister, et ses défauts, dont ses 3000 pages qui le rendent inaccessible au commun des citoyens).
Au point de voir monsieur Giacobbi défendre son bilan à coups d’approximations statistiques, se réfugier derrière la conjoncture, ou bien défendre, contre la tendance économique, mais aussi, contre la politique même de ses services, un projet pharaonique. Lire le reste de cette entrée »
Idée n°122 : cantà nustrale (3) : à Sergiu
25 août 1994. Fin de l’après-midi. Le pire semble évité. Les deux trackers sont arrivés à point, ils ont largué leur chargement de retardant, et la fumée de l’incendie, qui l’instant d’avant passait la crête presque noire, se réduit à un filet bleu en quelques minutes.
Le feu est parti du côté du moulin, comme souvent. Comme en 85, quand il avait brûlé, en 2 fois, la moitié de la vallée du Reginu, terminant sa course tout au bout du Giussani, du côté de Vallica. Mais cette fois, c’est réglé, et il semble qu’on tienne le bon bout pour l’avenir. Les commissions communales bénévoles sont de mieux en mieux organisées, et apportent une aide précieuse aux professionnels. Chaque fois, les incendies sont stoppés un peu plus tôt.
Pierre gare le camion communal devant l’église, en sort, couvert de retardant. Je ris, je dis une connerie que je regretterai toujours, je comprends trop tard que le moment n’est pas drôle. Pierre est décomposé. Il raconte comment il a échappé de justesse au largage des deux tonnes de retardant propulsées à 300km/h par l’avion, en se jetant sous le camion. Il raconte surtout comment Serge n’a pas eu cette chance, comment il a tenté, en vain, de ranimer son ami. Lire le reste de cette entrée »
Idée n°113 : aller se faire un tour
J’ai un problème avec la vie. Je l’aurai toujours. C’est notre psy en chef qui l’a dit : si quelques-un chez nous émettent des réserves sur le tour de France, c’est qu’en Corse, « peut-être plus qu’ailleurs, il y aura toujours des éternels insatisfaits. Des gens qui auront toujours un problème avec la vie« .
C’est vrai, j’ai un problème avec la vie. Je n’arrive pas à m’enthousiasmer pour les célébrations obligatoires, je ne mange pas de Cochonou, je n’aime pas la compétition à outrance, celle qui justifie de piquer des humains comme des veaux aux hormones au mépris de toute morale, ni les caravanes publicitaires… Lire le reste de cette entrée »
Idée n°109 : sauver nos deux langues
Et merde ! Moi, je voulais me reposer, et puis j’ai pas l’habitude d’écrire deux billets comme ça, à la suite. Et voilà que deux gugusses nous pondent dans Le Point un article qui illustre à la perfection l’idée n°109 que j’avais en tête de vous livrer d’ici quelques jours. Voici donc cette idée n°109, mâtinée d’un peu d’actualité.
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Je suis sidéré de l’acharnement que mettent les autorités du beau pays de France à écraser encore et toujours les langues et cultures régionales. J’arrive assez bien à comprendre la logique qui a présidé jadis à l’imposition du Français comme langue unique de la république, mais la situation actuelle ne justifie évidemment aucunement que perdure un tel acharnement. Lire le reste de cette entrée »